100% Nicaragua


Depuis la capitale, deux options s’offrent à nous afin de profiter des plages paradisiaques des îles du Maïs. La première un vol interne d’1h30 et, la seconde, un bus de 4 heures jusqu’à El Rama, une lancha d’1h30 (départ deux fois par semaine à 6 heures du matin) jusqu’à Bluefields, 5 heures de ferry jusqu’à Big Corn Island et, finalement, 45 minutes de lancha jusqu’à sa petite soeur. Devinez laquelle on a choisi ?


La population de la ville de Bluefields est issue de la culture espagnole, venant de l’ouest du pays, de la culture créole de la région qui est anglophone, ainsi que d’une culture extra-terrestre hostile qui hante son port. Ancien repaire de pirates, elle n’a pas énormément évolué depuis et n’a pas grand chose de « caraïbes » à offrir, si ce n’est le temps qui passe lentement. L’irrégularité des horaires de bateaux nous contrait cependant à nous y arrêter 3 jours. Nous en profitons pour nous reposer un peu et optons pour un petit bungalow qui fait face à la Baie du même nom, située en périphérie de la ville.


Nous établissons ensuite notre campement sur l’île de Little Corn Island, après quelques 80 kilomètres de bateau réalisés en 6 heures de temps. L’eau, d’un bleu olympien, se confond avec le ciel et les nombreux cocotiers qui bordent les plages semblent littéralement s’y désaltérer. Un petit paradis, sans routes ni voitures, perdu au milieu de l’océan Atlantique. Nous organisons une sortie snorkeling, Fabienne fait de la plongée et pouvons facilement observer des requins et des raies qui peuplent les riches fonds marins de cette partie du globe.


Le second jour, alors que soleil commence à tirer sa révérence, nous commandons un verre dans un bar près du port et scrutons l’horizon. Une lancha va arriver, avec notre ami Mansour « Indiana Jones » à son bord… tout un symbole.

Après 3 autres jours à explorer l’île dans ses moindres recoins, nous gagnons à nouveau le continent en direction d’Ometepe. L’addition est salée : 30 heures de voyages. Sur le bateau qui sépare cette autre île du continent, ses deux volcans se dessinent lentement dans l’horizon avant que ce dernier ne se débarrasse de ses vieux nuages et nous offre Ometepe en entier. Grandiose !


La perle de cet écosystème, notre royaume a Fabienne et à moi, a été sans aucun doute Charco Verde. Très facile d’accès, celle-ci abrite des familles de singes-hurleurs faciles à observer dans cette forêt secondaire. Nous y retournons deux fois d’ailleurs, dont la seconde sans notre acolyte archéologue. Nous ne manquons cependant pas de nous gratifier de sa présence lors de l’ascension de la cascade San Ramon. Après une marche de 4 heures aller-retour dans une humidité qui ferait transpirer un habitant des steppes de Sibérie en plein hiver, nous arrivons enfin à destination et découvrons… une cascade qui ne coule pas plus que la fontaine de la place du village ! Ma fois tant pis, nos bidons nous remercient.


Après un petit mois au Nicaragua, on dit adieu à notre ami perse et prenons un bus à destination du Costa Rica. L’aventure continue.