Mexico City, la mégapole aux mille adjectifs

18-25.11.2021

Avec ses quelques 22 millions d’habitants, Mexico City peut être définie de bien des façons : ville culturelle, ville historique, ville gastronomique, ville moderne, ville cosmopolite, ville des traditions, ville de la fête, ville de la richesse et ville de la pauvreté. On trouve de tout, partout et tout le temps. 

Mexico City l’indomptable 

Tentaculaire, Mexico City montre bien des visages : du quartier bohème de Coyoacan, ancien fief de Frida Kahlo, au marché de Lagunilla en passant par les Mariachis de la Place Garibaldi, il y a un monde. On observe les écureuils en flânant dans le parc de Chapultepec tandis qu’on court, les yeux dans le dos, dans la cohue d’Indios Verdes. Il ne faut jamais sous-estimer sa facette dangereuse, c’est la règle. Un monde, un Univers.

Cette ville est un véritable labyrinthe de gens et de genres, un océan de cultures où se mélangent ceux qui rêvent dans de luxueuses demeures planquées derrière de hauts murs et ceux qui cauchemardent sur un trottoir que même les chiens ignorent. En mouvement permanent, Mexico ne tient pas en place et peut changer à la vitesse de la lumière. Comme les plus grandes villes du monde, elle ne trahit pas à sa réputation.

 
Chemins aléatoires et initiatiques 

On s’enfonce dans la ville au hasard, on tourne à gauche lorsqu’il faut prendre à droite, on arpente les petites rues et finissons par atterrir Place de la Constitution, sous un chapiteau de gros nuages lourds, la veille de la célébration de la révolution. 

On poursuit notre quête de la découverte, on s’engouffre tout d’abord avec réticence dans les sous-sols de la capitale mais réalisons vite que les temps ont changé : des vigiles sont postés sur les quais et chaque rame réserve ses deux premiers wagons aux femmes et aux enfants. Une belle décision dans une laide réalité. 

On déambule et on se perd dans les marchés gigantesques où on slalome entre les foules et les motos. On s’arrête boire un Clamato dans un stand de quartier, on écoute un enfant pousser la chansonnette avant de terminer, sans bien faire exprès, dans un dédale de rues malfamées où on nous laisse le choix entre un sex toy et un gramme d’herbe. 

Retour vers le passé 

Traverser Mexico City, c’est également enfourcher une machine à voyager dans le temps. On découvre les rares ruines aztèques de la cité derrière la cathédrale avant de visiter le musée d’anthropologie, un véritable joyaux pour tout féru d’Histoire. 

A une heure de bus de la Ciudad se dressent les pyramides du Soleil et de la Lune. Depuis 22 siècles, la citée perdue de Teotihuacan demeure sur les hauts plateaux mexicains, majestueuse et éternelle. A ce jour, personne ne sait encore qui l’a fait sortir du néant et ce n’est pas pour demain. 

Mexico City est sans conteste la mégapole des nuances, des paradoxes et des adjectifs, qui saura à coup sûr enivrer tous vos sens.

@ Les incontournables: Les marchés, (ne pas manquer le marché de Laguilla dans lequel on sait quand on rentre et duquel on ne sait jamais quand on sort) Quartier historique, La Plaza Garibaldi et ses mariachis, Musée d’anthropologie & Teotihuacan

@La minute culture: Fondée au début du xive siècle par les Mexicas (Astèques) sur un îlot du lac Texcoco, la ville précolombienne de Tenochtitlan a été remplacée par les conquérants espagnols lors de la chute de l’Empire aztèque en 1521 par la première grande ville de tracé européen du continent. Dès 1522, Hernán Cortés prend la décision de construire au même endroit la capitale de la Nouvelle-Espagne, qu’il nomme « México ».

@Le logis: Hôtel Panuco

@L’anecdote: Payer 490 Pesos pour 2 pauvres Clamatos Plaza Garibaldi et devoir payer à un petit type trapu qui avait des aires de Joe Pesci dans le film Les Affranchis