Du triangle du café à Popayan, nous avons traversé des villages coloniaux et colorés, perchés à presque deux milles mètres d’altitude dans la cordière colombienne, une vallée parsemée de palmiers atteignants parfois 60 métres de hauteur qui poussent dans la brume et le froid et la capitale de la salsa. Un arc-en-ciel de couleurs, d’architectures et de cultures. Retour sur trois semaines dans le noyau de la Colombie.
La vallée de Cocora
Nous choisissons Filandia afin d’éviter la horde de touristes qui a élu domicile à Salento, le point de départ afin d’accéder à la vallée. Le village est joli et coloré, l’ambiance détendue. L’hôtel où nous séjournons est magnifique, ce qui apporte un plus indéniable car la météo n’est pas au beau fixe.
Le premier jour, nous tentons de visiter la campagne en autonomie à la recherche de singes hurleurs, mais dame nature nous rappelle vite à l’ordre. Alors que nous descendons un chemin boueux depuis plusieurs dizaines de minute, la pluie et le brouillard s’installent à la vitesse de la lumière et sommes contraints de rebrousser chemin. Malheureusement pour nous, l’itinéraire que nous avons emprunté est devenu impraticable et nous décidons de couper à travers champs, nous électrocutant à chaque fois que nous enjambons une clôture. Moche !
Le tout dernier jour sur place, le soleil chasse enfin les nuages et nous sautons sur l’occasion pour rejoindre, en jeep collective, le village de Salento que nous visiterons après l’attraction principale du coin : la vallée de Cocora. Une fois sur place, nous commençons à grimper afin d’atteindre les deux miradors. Le spectacle est surprenant car la brume encercle les palmiers et seuls les plus hauts d’entre eux dévoilent leurs têtes, éclairés par quelques rayons de soleil. Au fil de la montée, la vallée tout entière se dévoile à nous et de nouveaux palmiers surgissent ça et là, au sommet des montages comme en plaine.
Le village de Salento, qui est peut-être le village le plus visité de Colombie, est bondé de monde. Mais il le vaut bien car il possède de très belles rues colorées typiques aux bâtisses d’un autre temps, de jolis magasins et restaurants ainsi que des places animées. Il y règne une harmonie et une légéreté incontestable.
Cali
Cali est une grande ville du pays de plus de 2 millions d’habitants. Si Cali est sans conteste la capitale de la salsa, elle pourrait également recevoir le titre de capitale des plus affreux immeubles. De ce fait, il est très difficile de prendre en photo les rares belles bâtisses au milieu de cette montagne de béton dénunée de charme.
Nous ne nous décourageons cependant pas et nous baladons dans la zone commerciale, photographions l’église Ermita, le pont Ortiz ainsi que la place Jairo Varela et sa gigantesque trompette. Nous visitons également le musée de l’or même si ce dernier ne rivalise pas avec celui de Bogota.
Popayan
La ville pourrait être magnifique, si elle n’était pas gâchée par un flux continuel de motos et de voitures qui font trembler ses murs du soir au matin. On étouffe carrément le long de ses rues étroites et c’est fort triste car Popayan est l’incarnation même du charme colonial.
Son centre aux belles demeures blanches, ses splendides édifices religieux et son parc central en font tout de même une étape incontournable dans le sud du pays. Sans oublier sa colline, en vérité une pyramide pré-colombienne ensevelie, qui offre un très beau point de vue sur la ville