Ayant été refoulés à l’entrée de la réserve nationale de Paracas, nous avons profité d’une journée ensoleillée pour boire quelques bières sur la plage et observer les courageux baigneurs prêts à se tremper dans l’eau froide.
Islas ballestas
Depuis Paracas, nous avons pris un bateau faisant le tour des îles Ballestas afin de profiter de l’impressionnante faune locale. Avec ses innombrables oiseaux, la région possède une grande richesse appelée l’or blanc. Du fait de ses grandes vertus fertilisantes, le guano est vendu à prix fort et est extrait des îles Ballestas depuis plusieurs siècles. La réserve de guano, dont l’épaisseur pouvait être de plus de 30 mètres, a significativement diminué dès le milieu du 19ème siècle. En effet, lorsqu’il est apparu que cette substance fertilisante permettait également la fabrication d’explosifs, des récoltes intensives ont commencé. Malheureusement cette richesse, qui n’échappe pas à la règle, était convoitée par l’Espagne. En 1864, il a alors été décidé d’occuper les îles péruviennes de Chincha, afin d’obtenir le paiement de la dette supposée du Pérou envers l’Espagne. Le conflit qui en découle, parfois appelé guerre du Guano, ne prendra fin que 20 ans plus tard.
Ica : des sorcières et des déserts
Las Brujas de Cachiche
Le village de Cachiche, maintenant collé à la ville d’Ica, s’est développé durant l’inquisition espagnole par l’arrivée massive de sorcières qui fuyaient l’oppression catholique. Ce lieu est encore fortement emprunt de sorcellerie et on y trouve divers types de guérisseurs à chaque coin de rue. Le parc des sorcières de Cachiche retrace l’histoire de ses sorcières et sorciers les plus célèbres. Non loin du parc se trouve le fameux palmier à sept têtes. La légende veut qu’une sorcière extrêmement puissante ait annoncé la destruction de la ville d’Ica le jour où la septième tête viendrait à pousser. Depuis, au premier signe de vie, celle-ci est systématiquement coupée.
Domaine de Tacama
Visiter un domaine viticole en plein milieu d’un désert ? C’est possible ! Et contrairement à toute attente, le vin est bon. En effet, bien qu’il ne pleuve quasiment jamais dans la région, l’eau y est abondante car la neige de la Cordillère des Andes fond au printemps et alimente les nappes phréatiques. Sa forte proportion de terroirs sablonneux pauvres est très bien adaptés à la culture de la vigne. Et si vous n’êtes pas convaincus par le vin, rien ne vous empêche de vous tourner vers un bon Pisco.
Oasis de Huacachina
Perdue entre les dunes de sable, l’Oasis de Huacachina est un petit village de 115 habitants accueillant de nombreux touristes du monde entier. Les immenses dunes qui l’entourent offrent un paysage exceptionnel où il fait bon regarder le soleil se coucher après quelques descentes de Sandboard.
Nazca
Cahuachi
La ville de Nazca est connue pour ses géoglyphes, mais beaucoup moins pour ses sites archéologiques. Pourtant, la ville est entourée de divers sites notables. Nous commençons nos visites par le centre cérémoniel de Cahuachi, construit en adobe par la civilisation Nazca. Sur le chemin du retour, nous visitons notre premier aqueduc, l’acueducto de ocongalla, puis los paredones, ruines d’un site inca du 15ème construit de pierre et d’adobe. De là, nous décidons de faire quelques kilomètres de marche pour nous rendre au site suivant. En chemin, nous faisons un petit détour pour voir les premiers géoglyphes depuis le mirador de Telar de buena fe. Pour finir, nous atteignons les acueductos de Cantalloc. Le site comprend près de 40 aqueducs construits par la culture Nazca afin de pouvoir cultiver le coton, les pommes de terre et d’autres produits dans cette région aride.
Lignes de Nazca et Palpa
Rien ne vaut un petit tour en avion pour voir les lignes et les incroyables paysages offerts par la région. Nous choisissions de faire une heure de vol pour voir les lignes de Nazca et Palpa et, contrairement à notre voisin de siège, nous supportons très bien le voyage. Nous profitons donc pleinement de ces lignes extraordinaires et des montagnes qui les entourent. Le seul problème c’est qu’on serait bien resté dans l’avion quelques heures de plus.
Chauchilla
Le cimetière de Chauchilla est une incroyable découverte. Comme dans tout le pays, ces tombes de la culture Nazca n’ont pas été épargnées par les pilleurs. Par chance, les momies, qui n’avaient pas de valeur financière, ont survécu à ces pillages. Par la suite, elles ont été extrêmement bien conservées par le climat arride de la région. Chauchilla est le seul endroit du Pérou où il est actuellement possible d’observer des momies dans leurs tombes d’origine.
Arequipa, la ville blanche
Monasterio de Santa Catalina
Le couvent de Santa Catalina est une ville dans la ville. Premier monastère construit par les Espagnols, ce grand complexe s’étend sur une superficie de 220 000 m². Nous avons adoré nous promener dans ses ruelles colorées et visiter les innombrables chambres et cuisines des 450 femmes qui y avaient élu domicile.
De nombreux édifices coloniaux
En Parcourant la ville, les édifices coloniaux magnifiquement conservés nous permettent de combler notre faim d’architecture. Nombreux sont les couvents, églises, bibliothèques anciennes et autres magnifiques bâtiments. La Ville Blanche, entourée par les volcans Picchu Picchu et Misti, est un ravissement pour les yeux.
Plaza de armas
La place centrale de la ville est impressionnante. Nommée Plaza de Armas, comme dans toutes les villes sud-américaines, elle est entourée d’immenses bâtiments de pierre blanche abritant des restaurants et magasins. Le plus impressionnant d’entre eux est sans doute la Cathédrale d’Arequipa. Depuis son sommet, nous profitons d’une vue exceptionnelle sur toute la place et les montagnes qui entourent la ville.
La Ruta de Sillar
Nous décidons de réserver un tour d’un demi-jour pour visiter les alentours de la ville. Notre guide nous emmène sur les traces des fameuses pierres employées pour la construction de la ville dans les Canteras del Sillar. Ensuite, nous partons faire un tour dans la Quebrada de Culebrillas, un canyon creusé par le passage de l’eau où apparaissent d’anciens géoglyphes de la culture Wari.