Pour se rendre sur le site archéologique de Saqsayhuaman, il faut commencer par gravir de nombreuses marches depuis le centre historique de Cusco. Depuis ces hauteurs la vue sur la ville et les montagnes avoisinantes est impressionnante.
Saqsaywaman
Ce site, situé à deux kilomètres au-dessus de Cuzco, est impressionnant notamment pour ses murs faits de pierres énormes assemblées dans le plus pur style Inca : sans mortier et avec un ajustement parfait. Certaines pierres font près de 6 m de haut pour presque autant de large et la plus importante d’entre elles pèserait 350 tonnes. La réalisation de telles prouesses reste un mystère. Ce site a été partiellement morcelé pour permettre aux conquistadors d’y prendre les pierres nécessaires à la construction de leurs divers monuments. Cependant, les restes des édifices incas y restent impressionnants.
Coricancha
Coricancha, qui signifie en queschua l’enceinte de l’or, était le temple le plus vaste et le plus richement orné de son époque. Les chroniqueurs espagnols ont abondamment décrit ses richesses fabuleuses avant qu’elles ne soient fondues ou éparpillées : « le pourtour du temple, aux murs peints en bleu, était orné d’une énorme corniche en or, les autels, les portes, les statues, étaient décorées de planches d’or et d’argent, parfois incrustées de pierres précieuses qui, de jour comme de nuit, reflétaient la lumière du jour ou bien celle des torches. » A l’arrivée des Espagnols, il fut rasé et entièrement pillé. Ses fondations servirent de base à la construction du Convento Santo Domingo. C’est en 1950, suite à un séisme qui a fortement endommagé le couvent, que cet ancien temple inca a refait surface.
La vallée sacrée des Incas
Chinchero
Situées à une trentaine de kilomètres de Cusco, les ruines de Chinchero sont notre première étape sur la route de la vallée sacrée. On y trouve quelques vestiges incas et de nombreuses terrasses aménagées pour la culture de la pomme de terre, mais également d’autres plantes. Au sommet de ces merveilles archéologiques et historiques se trouve une charmante église coloniale datant du 17ème siècle.
Ollantaytambo
Ollantaytambo est une des principales villes de la vallée sacrée. Après la chute de Cusco, de nombreux Incas s’y sont réfugiés pour organiser la résistance contre l’envahisseur espagnol. Le village situé en contrebas est un des seuls vestiges de l’architecture urbaine inca. Perchée au dessus du village, l’immense forteresse aura permis à la ville d’être une des rares à avoir été le théâtre d’une victoire inca face aux conquistadors.
Les salines de Maras
Bien qu’éloignée de la mer, Maras dispose d’une source d’eau salée dont l’origine est encore inconnue. Accrochés à flanc de montagne, ses bassins ont approvisionné en sel toute la région de Cusco, et même le Pérou tout entier, durant plusieurs siècles. Aujourd’hui, ces bassins sont toujours exploités par des paysans locaux réunis en coopérative, qui ont conservé cet héritage de génération en génération.
Les terrasses de Moray
Les terrasses de Moray ont été crées afin de reproduire plusieurs microclimats. Les différences de températures entre le centre et les terrasses suivantes permettaient aux Incas de simuler les rendements agricoles dans les diverses régions et d’adapter les productions aux climats régionaux. Un véritable laboratoire agricole à ciel ouvert. Impressionnant.
Machu Picchu
Que dire du Machu Picchu ? Magique, grandiose, impressionnant, … les adjectifs nous manquent pour le décrire. Si le nombre de touristes et l’organisation entachent un peu l’expérience, il reste LE site archéologique par excellence d’une incroyable beauté. On ne regrette pas d’avoir dû vendre un bras pour voir cette merveille.
Les autres merveilles de la région
Les montagnes colorées de Palccoyo
Située à 3900m d’altitude, cette cordillère colorée moins connue que sa voisine Vinicunca n’en vaut pas moins le détour. Les différentes teintes des montagnes dues aux couches de sédiments qui se sont acumulées depuis des siècles nous offre un spectacle hors de commun. Chacune de ces couches contient une proportion différente de souffre (jaune), oxyde de fer (rouge), sulfate de cuivre (vert) et crée une véritable arc en ciel à perte de vue. Magnifique !
Le pont Q’eswachaka
Le pont de Q’eswachaka est le dernier pont suspendu inca fait entièrement d’herbe. Évidemment le pont originel a disparu depuis bien longtemps mais chaque année, au printemps, les communautés natives se réunissent pour participer à la cérémonie du renouveau. Travaillant ensemble de chaque côté de la rivière, les villageois font passer une énorme corde, très épaisse et longue de plus de 30 mètres, le long du vieux pont qui sera détaché et tombera dans la gorge en contrebas. Pendant trois jours de travail, de prière et de célébration, un nouveau pont sera tissé à sa place. Le pont Q’eswachaka est construit et reconstruit sans interruption depuis cinq siècles.
Titicaca le plus haut lac du monde
Puno
La ville de Puno, point de départ pour les îles du lac Titicaca, n’a pas grand chose à offrir excepté le véritable cortège de danses et vêtements traditionnels de ses habitants. Arrivés à Puno, au Pérou, nous avons l’impression d’avoir déjà traversé la frontière bolivienne. En effet, c’est en Bolivie que nous avons rencontré les personnes les plus attachées à leurs coutumes, à leurs traditions et à leurs costumes traditionnels. Puno nous aura au moins permis de nous mettre dans le bain avant la passage de la frontière.
Uros
Les îles Uros sont des îles flottantes artificielles faites de « totora », un roseau qui pousse sur les rives du lac Titicaca. Le peuple originel, les Uros, ont été contraints d’aller vivre sur le lac afin d’échapper aux attaques de peuples conquérants comme les Aymaras puis les Incas. Dans un premier temps, ils ont pris la fuite sur des bateaux de roseaux sur lesquels ils ont construit des abris, puis des maisons. Avec le temps, les bateaux se sont développés jusqu’à devenir des îles où peuvent désormais vivre plusieurs familles.
Amantani
Cette petite île de 9km2 et de 3000 habitants, qui est visitée par de nombreux touristes chaque année, n’a heureusement pas été touchée par le tourisme de masse. On n’y trouve aucun hôtel et c’est donc chez l’habitant qu’il faudra dormir pour pouvoir profiter du magnifique coucher de soleil visible depuis le sommet le plus haut de l’île. Le confort est rudimentaire, le chauffage absent, mais l’accueil de nos hôtes est très chaleureux. Nous aurions toutefois apprécié que la chaleur de leur accueil réchauffe un peu l’air ambiant. En effet, à 3900m d’altitude, les nuits sont polaires et, malgré le costume traditionnel prêté par nos hôtes, nous n’avons pas résisté longtemps à l’appel de la couverture.
Taquile
Plus petite que sa voisine, l’île de Taquile compte environ 2000 habitants. Après avoir servi de prison durant la colonisation espagnole, l’île a été restituée à son peuple en 1970. L’ascension de l’île offre l’opportunité d’observer des ruines pré-incas ainsi qu’une magnifique vue sur les sommets enneigés de Bolivie. Son peuple, qui vit principalement de la pêche, de la production de pommes de terres et du tourisme, reste très attaché à sa culture. Nous y apprendrons notamment l’importance du couvre-chef pour cette population qui saura reconnaître à la couleur de leur bonnet le statut social et l’état civil des hommes du village.