Après près de deux mois au Pérou, nous entamons notre troisième étape d’Amérique du Sud en Bolivie.

Ce pays, qui a perdu son accès à la mer en 1904 lors de la signature du traité de paix qui accordait au Chili près de 120’000 km2 de ses terres, n’a pas encore réussi à s’en remettre. Entouré de toutes parts par le Pérou, le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et le Chili, la Bolivie semble n’avoir de griefs qu’envers son voisin chilien.

La situation politique est assez stable, mais les autochtones gardent en mémoire ce qu’ils estiment être une injustice.

A l’exception de la mer, la Bolivie dispose d’une géographie très variée, notamment la cordillère des Andes, le désert d’Atacama, la forêt tropicale et également une grande variété de climats. S’il faisait assez chaud à Santa Cruz pour profiter de la piscine, nous avons cru mourir de froid dans le Sud Lipez lors de la visite matinale des geysers.

En Bolivie, nous avons visité des villes extrêmement belles telles que Sucre, des villes étonnantes comme La Paz, des villes au passé malheureux comme Potosi et des villes apaisantes comme Tarija. Nous avons arpenté la forêt profonde, vu les sommets enneigés, parcouru un désert de sel, gravi les montagnes en téléphériques, dégusté un bon vin régional et apprécié l’architecture coloniale et les sites archéologiques.

Étant un peu frileux, il faut admettre qu’après avoir passé beaucoup de temps en altitude, nous nous réjouissions de partir vers l’est du pays pour retrouver un climat agréable. D’autant plus que nous n’avions toujours pas compris qu’il serait avisé de se procurer une bonne veste.

Quoi qu’il en soit, dès le passage de la frontière, nous avons apprécié le calme régnant dans le pays. Après le brouhaha incessant des Klaxons péruviens, le bruit normal des voitures et de quelques coups de Klaxons épars résonnaient comme du silence dans notre tête.

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