Nous voici enfin au Brésil, le dernier pays que nous visiterons avant l’Asie. Sa superficie de plus de huit millions de kilomètres carrés ainsi que ses différents climats nous mettent des bâtons dans les roues dans l’organisation de notre programme. Après mûre réflexion, nous décidons de monter directement dans l’Etat de Bahia puis de descendre gentiment la Costa Verde jusqu’à Sao Paulo. On vous raconte tout ça.
Praia do Forte
Avant de visiter la belle ville de Salvador de Bahia, nous nous arrêtons trois jours un peu plus loin sur la côte. Cette petite station balnéaire a la réputation de posséder des kilomètres de magnifiques plages. Aujourd’hui, il ne reste pas grand-chose de typique dans ce village de pêcheurs, si ce n’est quelques bateaux accostés sur la plage principale et une petite église en bord de plage.
De plus, la météo s’acharne contre nous ! Il tombe des trombes d’eau durant toute la durée de notre séjour, nous empêchant d’en jouir pleinement. Nous profitons tout de même d’une petite accalmie pour visiter un centre pour la préservation des tortues marines qui, malgré les explications en portugais, est intéressant.
Salvador de Bahia
Salvador de Bahia a été un point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes. Première capitale du Brésil, elle a été, dès 1558, le premier marché d’esclaves du Nouveau Monde à destination des plantations de cannes à sucre. Berceau de la culture brésilienne la plus profonde, issue de l’esclavage, elle rappelle l’histoire riche et pesante de son passé. Ici, la population chante sur des rythmes afros et danse la capoeira dans les rues.
Nous passons les deux premiers jours sur la plage bordant le quartier de Stella Maris afin d’éviter le centre ville, élections présidentielles oblige. Le climat est tendu, le pays plus divisé que jamais et il est vivement conseillé d’éviter tout rassemblement public. La plage est belle, calme et d’une propreté étonnante. Les restaurants du bord de mer proposent une délicieuse friture de poisson à accompagner d’une bonne bière fraîche. Oui, on est au Brésil et on a l’impression qu’à toute heure, pour les personnes de tout âge, c’est l’heure de l’apéro.
Le lundi matin, nous gagnons le quartier central de Pelourinho, un véritable musée à ciel ouvert, classé au patrimoine de l’Unesco. Nous nous promenons tranquillement dans ses ruelles pavées et prenons le temps d’admirer son architecture coloniale aux façades colorées. Sur la route, on croise également plusieurs sites historiques dont trois palais baroques, une cathédrale ainsi qu’un bon nombre de restaurants. Assoiffés par la balade, nous nous arrêtons finalement sur la terrasse d’un petit stand de rue et dégustons la meilleure Caïpirinha de notre vie. Du moins pour l’instant.
Afin de visiter la partie basse de la ville appelée « Cidade Baixa », nous empruntons l’ascenseur Lacerda, qui part de la partie haute (Cidade Alta) du centre historique. Construit en 1873, il atteint 72 mètres de haut et transporte un peu moins d’un million de personnes par mois. Le marché, situé au bord de l’eau, est actuellement en travaux et les bâtiments alentours ont nettement moins de charme que leurs voisins du haut. Nous décidons donc de ne pas nous y attarder et de reprendre l’ascenseur pour profiter encore un peu de cette ville exceptionnelle.
Chapada Diamantina
Nous partons ensuite pour Lençois afin d’explorer le parc national de Chapada Diamantina. La région était pratiquement déserte jusqu’à ce qu’on y trouve de l’or, puis des gisements de diamants en 1844. Cette découverte provoqua alors une véritable ruée de chercheurs tentant de faire fortune. Depuis une vingtaine d’année, le tourisme se développe au départ de la ville de Lençois, qui offre aujourd’hui une infrastructure de qualité. Avec ses gigantesques canyons, ses cascades vertigineuses et ses rivières d’un bleu surnaturel, le parc de Chapada Diamantina est un paysage digne d’un décor de cinéma. Formé il y a des millions d’années par l’érosion, il se découvre en prenant de la hauteur.
Ses 1’500 kilomètres de forêt et de roches aux allures de Far West dissimulent des richesses naturelles enfuient dans les profondeurs des grottes. Mais là encore, la météo n’est pas de notre côté durant nos trois jours de trekking. Ce qui nous oblige d’ailleurs à l’écourter d’une demi-journée.
Le lendemain cependant, le soleil revient et nous décidons d’organiser une sortie supplémentaire, nous permettant de visiter plusieurs grottes et cascades de la région.
Le village de Lençois, lui, est confortable et reposant avec ses paysages pittoresques. On se ballade au bord de la rivière et observe les formations géologiques, avant de traverser le pont de pierre qui amène au centre du village. Les petites rues pavées sont colorées et accueillent de nombreux restaurants dont les tables envahissent la route. Idéal pour déguster les diverses spécialités du coin.