En Résumé

Arriver au Japon depuis l’Asie du Sud est, c’est comme arriver au 22ème siècle depuis le moyen âge. Le 22ème siècle, on ne sait pas ce que ça donnera chez nous, mais ça ne doit pas être loin de ça.

Au Japon on perd ses repaires, on perd ses habitudes alimentaires et on perd même la notion des distance dans les trains parmi les plus rapides et étranges au monde.

Au Japon, on peut croiser un homme aux sabots de bois en train d’arroser un trottoir, une personne habillée en Robin des Bois qui se promène avec un arc dans le train ou des personnages de mangas qui arpentent les rues. On peut trouver des cafés qui permettent aux clients de se ressourcer avec des chats, des chiens mais aussi des hérissons, des lapins, des serpents, des perroquets et même des loutres.

Bon, après une phase d’adaptation en Corée, nous ne sommes plus trop choqués par la facilité avec laquelle nous pouvons nous déplacer en transports publics. Nous ne sommes plus étonnés de rencontrer des robots pour nous accueillir dans les hôtels et les magasins. Nous sommes habitués à avoir des conversations avec des personnes très amicales qui ne comprennent rien à ce qu’on leur dit, et vice-versa, mais qui restent très motivées à nous aider avec les quelques mots que nous avons en commun. Par contre, devant les toilettes qui s’ouvrent toutes seules, qui jouent un petit air musical ou reproduisent les sons de la mer pour couvrir le bruit de nos besoins, dont la cuvette est chauffée et où on trouve systématiquement des fœhns dédiés au séchage fessier, notre émerveillement ne s’effritera certainement jamais.

Au Japon, les distances se calculent au sol mais également en hauteur. A la recherche d’un restaurant, il faut penser à regarder à quel étage il tu se situe avant de se croire perdu car les commerces et restaurants avec pignon sur rue se font rares. Et si tu ne trouves pas de panneau en levant les yeux, c’est certainement parce que le restaurant en question se trouve au niveau -1 ou -2.

Il n’y a qu’au Japon (ou en Corée) qu’on peut arpenter une des villes les plus peuplées au monde dans un quartier bondé sans jamais être bousculé et sans manquer de se faire écraser par une moto qui traverse la foule.

En bref, se retrouver au Japon après avoir parcouru le monde c’est comme traverser le Lac de Neuchâtel après avoir franchi l’océan pacifique. Tout est simple, tout est calme, tout est agréable ou presque. En 1 mois, nous avons vécu un tremblement de terre notable ainsi qu’un sérieux typhon. Voyager au Japon c’est le bonheur mais y vivre ça ne l’est pas toujours.

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