Après avoir arpenté la ville en long, en large et en hauteur, il est temps pour nous d’emprunter les divers trains nippons afin de découvrir les nombreuses activités qu’il y a à faire à proximité de Tokyo. La proximité est toute relative, mais les 320km/h des fameux Shinkansen nous donnent parfois l’illusion de nous rendre dans le village voisin, même si plusieurs dizaines de kilomètres nous séparent de notre destination. Entre les villes historiques, les montagnes, les forêts, les lacs et les plages, il y en a pour tous les goûts ! Avant d’attaquer la région du Mont Fuji, nous prenons le temps d’explorer plusieurs sites dignes d’intérêt.
Kawagoe
Nous commençons par faire une halte à Kawagoe, parfois surnommée « La petite Edo ». Cette bourgade, située en périphérie, est réputée pour son centre-ville féodal préservé. Malheureusement, la météo n’est pas de notre côté et nous n’avons pas la possibilité de faire toutes les photos souhaitées. Entre deux averses, nous avons quand-même le loisir de nous balader dans son quartier historique, reconnaissable à ses entrepôts traditionnels (kurazukuri en japonais). Le long de son avenue principale, malheureusement devenue très touristique, on peut admirer l’ancienne architecture reconstruite et préservée comme à l’époque Edo. Après une halte devant la tour Toki no Kane, la fierté de la ville, nous arpentons la charmante ruelle Kashiya Yokocho réputée pour ses nombreux magasins de confiseries traditionnelles. Un joli voyage dans le Japon d’autrefois.
Le Mont Takao
Le mont Takao est une montagne sacrée au Japon et se situe à moins de deux heures de transports publics de Tokyo. Nous décidons, le temps d’une journée, de sortir de la capitale afin de faire cette randonnée très appréciée des Japonais. En réalité, il s’agit plus d’une marche tranquille que d’un exploit sportif, même si certains s’équipent comme s’ils allaient gravir le Mont Fuji. De la gare de Takaosanguchi, il y a trois solutions pour entamer l’ascension. Bien qu’il soit de toute façon nécessaire de marcher pour atteindre le sommet, il est possible de se faciliter la tâche en empruntant le funiculaire ou les télésièges jusqu’à mi-parcours, pendant que les plus courageux atteindront le sommet en deux heures.
Étant décidés à prendre le sentier le plus long pour la decente, nous avons opté pour la deuxième solution et avons débuté la montée sur des sièges venus d’un autre temps mais, chose rare au Japon, il s’agissait d’un temps passé. En chemin, nous avons ensuite fait une halte au Mt Takao Monkey Park afin de découvrir l’espèce de singe endémique de la région, le Macaque Japonais. Pas très différents de ses cousins sud-asiatiques, ce dernier a juste les poils un peu plus longs, certainement pour se protéger du froid. Nous avons ensuite passé par le temple bouddhiste Yokuoi, atteint le sommet afin d’apprécier la vue sur la forêt qui entoure la gigantesque mégapole et repris la route pour la gare à travers les bois.
Pour la petite anecdote, Hayao Miyazaki s’est beaucoup inspiré de ces lieux pour dessiner ses films d’animation. Ses arbres majestueux, ses vues panoramiques et ses singes font de cette montagne vénérée une destination immanquable.
Kamakura
Petit ville côtière de la baie de Sagami, Kamakura sert de lieu de villégiature pour les Tokyoïtes et touristes étrangers qui viennent visiter ses temples mais aussi faire du surf et profiter de ses plages. Située à quelques dizaines de kilomètres à peine de Tokyo, il est tout à fait possible de profiter de ses charmes le temps d’une journée. Parmi ses attractions principales, on trouve notamment le grand bouddha assis ainsi que plusieurs temples et sanctuaires. Autre curiosité et non des moindres : le chemin de fer électrique d’Enoshima, souvent abrégée « La ligne d’Enoden». C’est un petit train plein de charme qui relie les villes de Fujisawa et de Kamakura et qu’on peut retrouver dans le film d’animation « Le voyage de Chihiro ».
Nous décidons d’emprunter la ligne jusqu’à Enoshima, à moins de 10km de là, afin de visiter l’île du même nom. Nous montons tout d’abord voir le Nakatsumiya, l’un des sanctuaires shintoïstes de l’île, sans emprunter les deux escalators menant les hordes de touristes au sommet. Nous continuons ensuite le long d’un des nombreux chemins pédestres en direction des grottes situées sur la côte opposée. En chemin, nous nous grimpons sur le phare futuriste appelé Sea Candle, situé dans le jardin botanique Samuel Cocking, qui offre une vue panoramique sur la baie de Sagami.
De retour à la gare, nous ne résistons pas à l’envie de nous rendre dans la ville de Fujisawa, sur les traces d’Olive et Tom. Nous n’y avons rencontré aucun de nos footballeurs de dessins animés préférés mais avons tout de même apprécié de faire ce petit détour avant de nous rendre dans un des incroyables restaurants de sushis sur tapis roulant à la japonaise. Un vrai délice !
Hakone
La pluie continue de s’abattre sur le pays. Après avoir été obligé d’annuler Nikko, nous arrivons à Hakone en plein typhon. Derrière la fenêtre du petit appartement que nous louons, c’est le déluge et nous recevons des messages d’avertissement du gouvernement japonais toutes les cinq minutes. Heureusement pour nous, nous retrouvons le soleil le lendemain et pouvons profiter un peu de la région. Malgré cela, tous les transports publics ne sont pas encore disponibles et nous devons nous contenter de nous promener dans les alentours. Si nous ne pouvons pas encore apercevoir le Mont Fuji, nous faisons une longue balade le long des berges, visitons le sanctuaire Hakone-jinja et son torii émergeant des eaux. Nous terminons par le musée « Hakone Check Point », une reconstitution fidèle du point de contrôle qui existait autrefois sur la route reliant Kyoto à Edo (anciennement Tokyo).