Après 180 jours et quasi 15’000 kilomètres parcourus en Amérique centrale, nous avons décidé de choisir l’option la plus glamour afin de passer au Sud : 4 jours de voilier direction Cartagena. Tout commence le 6 mai lorsqu’un mini van vient nous chercher au petit matin. Il fait encore nuit à Panama City et il faudra approximativement 4 heures de route avant d’embarquer sur le Sophia, le bateau qui nous conduira en Colombie. On vous emmène faire un tour dans un endroit les plus beaux de notre planète: les îles San Blas.
Amérique centrale
Le Panama du Nord au Sud
En attendant Sophia, le voilier qui nous emmènera en Colombie, nous avons décidé de consacrer deux semaines à la visite du Panama. Si ce dernier est certainement le pays que nous avons le moins apprécié en Amérique centrale, il compte néanmoins quelques joyaux qui valent le déplacement et la peine d’être présentés dans l’article ci-dessous. Explications.
Nos voisins les hommes
Rose, Jack Jack, Lucy, Maui, Cristiano, Lily, Nina, Nacho, Felix et Bruce sont des costariciens à part entière. Respectivement singes capucins, paresseux, ocelots, coyotes, coatis, singes-écureuils, ratons laveurs et singes-araignées, elles et ils ne sont pas né(e)s sous la bonne étoile. Retour sur la semaine que nous avons passés au Rescue Center d’Alajuela, non loin de San José.
Voyage au coeur des réserves naturelles costariciennes
Nous commençons notre découverte de la faune et de la flore costaricienne par une des plus belles cascades du continent nommée Rio Celeste. Située dans le parc national Tenorio, au nord du pays, sa fameuse chute d’eau ainsi que la rivière qui la traverse sont d’un bleu fascinant, grâce aux minéraux volcaniques (le souffre notamment) présents sous la surface. Un bien joli spectacle qui, sur le chemin du retour, a bien faillit nous laisser un goût amère lorsqu’un serpent, d’environ un mètre et demi, est tombé d’un arbre juste derrière notre dos.
100% Nicaragua
Depuis la capitale, deux options s’offrent à nous afin de profiter des plages paradisiaques des îles du Maïs. La première un vol interne d’1h30 et, la seconde, un bus de 4 heures jusqu’à El Rama, une lancha d’1h30 (départ deux fois par semaine à 6 heures du matin) jusqu’à Bluefields, 5 heures de ferry jusqu’à Big Corn Island et, finalement, 45 minutes de lancha jusqu’à sa petite soeur. Devinez laquelle on a choisi ?
La population de la ville de Bluefields est issue de la culture espagnole, venant de l’ouest du pays, de la culture créole de la région qui est anglophone, ainsi que d’une culture extra-terrestre hostile qui hante son port.
Nicaragua : Latitudes Nord
Depuis le Mexique, nous ne cessons de croiser des voyageurs de tous horizons qui nous chantent les louanges du Nicaragua. Il paraît que les tarifs sont attractifs, que les gens sont sympas et qu’il y a des volcans, des plages de rêve, des lacs et des océans. On a décidé de vérifier par nous-même.
Notre séjour débute par la partie nord du pays, León et Granada, deux villes qui ne manquent pas de charme. On est vite impressionné par le calme olympien qui règne à León et en profitons pour arpenter la ville en long et en large.
Une semaine au Salvador
De nos premiers mois de voyage, nous avons retenu que les pigeons cherissent les cathédrales et le vent les volcans. Et le Salvador est à l’instar de ses voisins. Les gens retiennent de ce pays son insécurité et, pourtant, ce petit territoire d’Amérique centrale regorge de trésors cachés. Nous y sommes restés une semaine, en transit pour le Nicaragua, et n’avons pas regretté cette halte.
Nous commençons par visiter Santa Ana, une petite ville à la bonne réputation. Dès nos premiers pas au centre ville, les gens nous cherchent du regard et nous distribuons des bonjours à tout va. Ça fonctionne, toutes et tous semblent ravis. Nous déambulons au hasard dans les rues avant de nous attarder dans le parc central. Nous contemplons la magnifique cathédrale de Nuestra Señora où des bataillons de pigeons décollent du parvis pour se poser sur les blocs de pierre centenaires de l’édifice religieux.
D’Antigua aux bancs d’école
Après l’ascension du volcan Acatenango, quelques jours de repos dans la merveilleuse citée coloniale s’impose. C’est aussi l’occasion d’organiser concrètement 2 semaines de cours d’espagnol à San Pedro La Laguna, au bord du lac Atitlan. Voici le récit de nos 20 derniers jours sur le sol guatémaltèque.
Fondée en 1543, l’ancienne capitale du pays est entourée de volcans et ne manque pas de charme. On est dans une bulle, dans un autre monde a des années lumières de la capitale. Depuis 2 tremblements de terre successifs en l’an 1’773, la ville est parsemée de ruines. On visite les restes de la cathédrale Saint-Joseph, plusieurs couvents et on zieute l’artisanat local le long des innombrables rues pavées . Les douleurs musculaires se font ressentir mais l’air est doux à l’instar de la ville.
Sur le toit du Guatemala
Il serait incomplet de visiter le pays sans faire l’ascension de l’Acatenango. Le volcan, qui domine la ville coloniale d’Antigua, culmine à 3’976 mètres et le défi est de taille. Tout commence la vieille à San Jose Calderas, un petit village isolé où notre guide a élu domicile.
L’ascension se fera en quatre parties, toutes plus ou moins difficiles. Dès nos premiers pas, nous suivons un chemin de terre en pente raide durant une grosse heure. Nous fixons le sol afin de tromper nos cerveaux et faisons déjà le deuil de nos mollets respectifs. Et la suite ne sera pas bien différente. Nous traversons ensuite une forêt humide où les nuages s’enlacent aux arbres et prenons rapidement de l’altitude. Puis soudain, toute la vallée s’offre à nous, comme une première récompense.
Le long du fleuve doux
Livingston est une citée perdue qui se situe à l’embouchure du fleuve Rio Dulce, uniquement accessible par bateau. Peuplée de Garifunas, une ethnie issue du métissage entre des esclaves africains évadés et les autochtones, leur nom signifie « mangeur de manioc » en arawak.
Livingston est une petite ville où souffle un vent pacifique et où la vie s’écoule selon le fuseau horaire caribéen, c’est-à-dire très paisiblement. On mange du poisson accompagné de riz à la noix de coco et de bananes plantains, on boit du rhum Garifuna, on se baigne et on se ballade dans les rues étroites de la cité. Décidément, la vie est un long fleuve tranquille.