D’Antigua aux bancs d’école

Après l’ascension du volcan Acatenango, quelques jours de repos dans la merveilleuse citée coloniale s’impose. C’est aussi l’occasion d’organiser concrètement 2 semaines de cours d’espagnol à San Pedro La Laguna, au bord du lac Atitlan. Voici le récit de nos 20 derniers jours sur le sol guatémaltèque. 

Fondée en 1543, l’ancienne capitale du pays est entourée de volcans et ne manque pas de charme. On est dans une bulle, dans un autre monde a des années lumières de la capitale. Depuis 2 tremblements de terre successifs en l’an 1’773, la ville est parsemée de ruines. On visite les restes de la cathédrale Saint-Joseph, plusieurs couvents et on zieute l’artisanat local le long des innombrables rues pavées . Les douleurs musculaires se font ressentir mais l’air est doux à l’instar de la ville. 

Après 3 jours, il est temps de passer aux choses sérieuses : retour aux études ! Nos cours auront lieu du lundi au vendredi, de 13h00 à 17h00. Nous arrivons un dimanche en fin d’après-midi et faisons connaissance avec Selvin, le Directeur de l’école et Jeremias, le père de la famille qui nous accueillera les 2 prochaines semaines. On découvre leur maison, notre chambre ainsi que l’immense terrasse sur le toit d’où l’on peut admirer le lac Atitlan. La vue est splendide, on apprécie. 

Le samedi suivant, nous nous levons aux aurores afin de profiter du lever de soleil depuis «La nariz de l’Indio », littéralement en français « Le nez de l’indien ».

Nous prenons ensuite une lancha (bateau collectif) afin de visiter Santiago et Panajachel, deux des quelques pueblos qui bordent le lac Atitlan. Dans le premier village, nous découvrons la légende du Maximon, une icône mi-ange mi-démon qui fait l’objet d’un véritable culte entre guérisons, sortilèges, maléfices et bénéfices. 

Durant ces 2 semaines, nous avons également l’occasion de découvrir toute la culture locale. Le premier mardi, nous visitons un atelier de tissage, un centre de production de miel maya et de chocolat guatémaltèque. Et lors de notre dernier samedi, le père de famille nous emmène au pied du volcan San Juan découvrir ses plantations d’avocats, de café, de maïs et de frijoles. A l’orée d’une forêt, nous ratons de peu le chaman qui vient de terminer sa cérémonie. 

Nous passons notre dernière soirée avec Jeremias et son épouse, Magdalena, assis dans une tribune du stade de San Pedro. Il fait froid, le vent est fort mais le club local de football remporte la partie haut la main ! Le dimanche matin, il est temps de dire adieu à la famille Cortez Batzin et de trouver un hôtel pour notre dernière nuit dans le pays.

Nous admirons une toute dernière fois le lac en début d’après-midi, d’un mirador que nous gagnons à dos de cheval. 

Après pas moins de 6 semaines au Guatemala, il est temps de continuer la descente du continent. Le Nicaragua est notre prochaine destination et, pour y arriver, il faudra traverser le Salvador et le Honduras. Prochaine destination : Santa Anna. La route est encore longue, la route est belle !