La Bolivie en long et en large

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Des téléphériques de La Paz qui vous font découvrir du ciel la capitale la plus haute au monde, au plus grand désert de sel de la planète, la Bolivie est un petit pays enclavé au milieu du continent sud-américain qui additionne les records. Ses traditions, son folklore, ses bâtiments et sa population en font une destination incontournable. Nous avons le plaisir aujourd’hui de vous faire découvrir les différentes étapes de notre périple bolivien.

La Paz

Nous commençons notre odyssée bolivienne par La Paz qui, est la capitale administrative la plus haute au monde. Installée sur le plateau de l’Altiplano, dans les Andes, à plus de 3’500 mètres au-dessus du niveau de la mer, nous partons à la découverte de cette ville qui ne ressemble à aucune autre. 

Fondée par les conquistadors espagnols en 1548 sur le site d’une colonie indigène, Nuestra Señora de La Paz (Notre Dame de La Paix) possède un héritage encore très présent, notamment du côté de la Calle Jaén, une rue piétonne préservée. La Paz est une ville chaotique, souvent sale mais ses impressionnants téléphériques nous permettent de découvrir la ville du ciel. Avec ses onze lignes, inaugurées entre 2014 et 2019, La Paz peut se vanter d’avoir le plus grand réseau urbain au monde. 

Nous trouvons un petit hôtel proche du Mercado de Las Brujas, le Marché aux sorcières.  Chaque étal déborde de médicaments à base de plantes, de bibelots superstitieux ainsi que de foetus de lamas momifiés. Selon la culture des Aymars, enterrer un foetus de lama sous votre maison permettrait d’apporter la bénédiction à celle-ci. Cependant, on ne compte pas investir dans l’immobilier afin de vérifier la légende. 

Notre itinéraire bolivien passe également par Santa Cruz et Cochabamba. Dans la première ville, nous profitons du climat clément pour nous reposer. Nous passons également un après-midi dans un salon de tatouages où Pierrot ne manque pas de se faire charcuter la peau, version « vieille école ». Dans la seconde, nous découvrons un petit centre ville charmant et prenons un téléphérique afin d’atteindre le Christ de la Concordia, une statue de 40 mètres de hauteur. Il serait d’ailleurs le plus haut d’Amérique du Sud, dépassant de 2 mètres celui de Rio de Janeiro au Brésil.

Sucre

Sucre est sans nulle doute le plus beau joyaux du pays. Classé patrimoine de l’humanité par l’UNESCO, son charme ne vous laissera pas indifférent. Perché à 2’780 mètres d’altitude, il est ressourçant de se balader au milieu de ses maisons blanches aux toits de tuiles ocre. On découvre la majestueuse Plaza de 25 de Mayo où siège la cathédrale de Sucre depuis l’année 1559. Nous passons par le marché central afin de déguster un bon jus de fruit frais avant de prendre de la hauteur jusqu’à l’esplanade de la Recoleta qui domine la ville. Que du bonheur !

Nous décidons de quitter le centre l’espace d’une journée afin de découvrir les environs. Notre chauffeur, un vieux Monsieur, est au petit soins avec nous (plus qu’avec son taxi). Nous commençons par visiter El Palacio de La Florida, héritage de l’ancien Président Aniceto Arce. Un édifice imposant fait de briques de couleur bleue qui trône au milieu des palmiers. Le palais est considéré comme un vestige de l’architecture républicaine bolivienne. 

Nous continuons la journée avec la visite du château Glorieta. Construit à la fin du 19ème siècle, ce palais est considéré comme un des plus curieux édifices construits en Bolivie. Il compte 40 pièces et de vastes jardins, malheureusement mal entretenus. La tour de la princesse, construite dans un style arabe, s’élève à près de 30 mètres. Pour atteindre sa coupole, il faut gravir 80 marches. Intéressant. 

Nous terminons par le Parque Cretácico de Cal Orck’o où nous avons pu observer des traces de dinosaures. Véridique ! Le site paléontologique de Cal Orcko résulte du mouvement des plaques tectoniques de la terre qui, il y a environ 200 millions d’années, a fait émerger la falaise en déplaçant le lit des rivières adjacentes. Les empreintes des pas de huit espèces de dinosaures du Crétacé supérieur ont été identifiées, notamment celles des Hadrosauridés, des Pachycéphalosauridès et des Cératopsidés. 

Durant notre séjour à Sucre, nous avons eu la chance de participer à la fête de la Vierge de Guadalupe. Chaque année lors d’un week-end de Septembre, les rues de la ville sont inondées de musique. Hormis une messe qui regroupe des milliers de fidèles sur la place principale ainsi que la procession de la Vierge, les habitants – et les touristes – peuvent assister à un défilé majestueux auquel participent des milliers de personnes de tous âges, arrivées des coins les plus reculés du pays avec leurs délégations respectives, associations collégiales et groupes folkloriques.

Potosi 

On nous a dit qu’il ferait froid à Potosi. C’est faux, il y fait très froid ! Malgré ça, nous découvrons une jolie place centrale entourée de bâtiments coloniaux. Après avoir visité le couvent Santa Teresa, qui nous laisse sur notre faim (ou sur notre pain pour une connotation religieuse), nous apprécions tout particulièrement visiter la Casa de la Moneda. Durant plusieurs siècles, grâce aux mines d’argent situées dans la montagne qui domine la ville de Potosi et à la transformation de l’argent en pièces de monnaie, la prospérité des Espagnols a été assurée. La Casa de la Moneda retrace ainsi le passé de la ville autour de cette industrie. 

Le Cerro Rico, rebaptisé «La montagne qui mange les hommes », a une réputation redoutable en Bolivie. En 500 ans, des millions de personnes y ont perdu la vie. On parle même de huit millions de travailleurs morts depuis le 16ème siècle, entre les esclaves africains et les mineurs boliviens. 

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Samaipata

Retirée dans les contreforts de la Cordillère Orientale, Samaipata respire la tranquillité avec ses rues pavées au milieu d’un paysage verdoyant. Nous commençons par découvrir le site archéologique d’El Fuerte, le plus important du pays, situé à 8 kilomètres de la ville. Datant de l’époque précolombienne, ce fort a été le théâtre de nombreuses batailles. Il est passé sous les mains des Chanes, des Incas et des Espagnols. El Fuerte est la plus grande roche découpée au monde où d’anciennes cultures ont sculpté diverses figures de serpents et de pumas ainsi que des voies d’eau et des puits. 

Le second jour, nous partons à la découverte du Parc Amboro qui couvre une superficie de 430’000 hectares. Nous y découvrons une flore impressionnante, dont des fougères géantes. Étant dans la partie la plus en altitude, nous ne croisons pas la route des nombreux mammifères présents dans la partie tropicale (ours andin, jaguar, puma et singes). 

Tarija

On vient à Tarija pour deux raisons : son climat tempéré et son vin. On a ainsi beaucoup apprécié découvrir son vin blanc sur les terrasses bordant la place principale. D’autant plus que notre prochaine étape en Bolivie, le désert d’Uyuni, s’annonce polaire ! Afin de découvrir la particularité du vin bolivien, produit en altitude et dont l’arôme particulier est dû à une exposition plus intense aux rayons ultraviolets, nous avons également fait une journée « Sur la route des vins ». Organisée par une agence du coin, cette journée nous aura permis de découvrir plusieurs domaines viticoles différents et de goûter non seulement aux divers cépages produits dans la région, mais également au Singani, la liqueur nationale Bolivienne.

Et un peu de médecine bolivienne …