La région de Tlaxcala, une perle mexicaine loin des plages

Qui a déjà entendu parlé de Tlaxcala, de Zacatelco ou de Cholula ? Qui a déjà projeté d’y passer ses vacances  ? Bien loin des eaux transparentes du Quintana Roo, ce coin du Mexique est pourtant un petit joyaux où pueblos magicos, sites archéologiques et traditions respirent à pleins poumons. Et tout ça à deux heures de la capitale. Petit tour d’horizon :  

Comme une seconde maison  

Tlaxcala est une petite ville qu’on pourrait qualifier de typique avec ses églises, son centre colonial et ses terrasses sous les arcades, son grand marché du week-end et son centre commercial. Et à l’instar des autres villes du pays, il s’y passe toujours quelque chose d’intéressant.

C’est durant nos trois semaines de bénévolat, dans un centre qui accueille les caravanes de migrants (voir article), que nous avons appris à connaître cette région d’une richesse surprenante. 


Devant le stand de tacos Don Pancho situé au bas de notre quartier, nous attendons notre souper que nous dégusterons dans la villa que Milen, la responsable du projet, nous a prêté. Les gens du coin nous accostent tout sourire, curieux et avides de nous faire découvrir leur région à travers des vidéos Youtube.

Il est vrai que la région est belle et diversifiée, avec ses trois volcans imposants. C’est d’ailleurs en face de la Malinche qu’Hernán Cortés y bâtit sa résidence où on peut aisément l’imaginer en train de contempler son sommet enneigé une partie de l’année, surplombant une lagune aux teintes bleues profondes. 

Zacatelco et l’école Simon Bolivar

A l’instar de Tlaxcala, Zacatelco est également une charmante petite ville propice aux ballades.

Durant nos trois semaines dans le coin, nous avons été conviés à participer à la vie scolaire de l’école Simon Bolivar en mettant sur pied des ateliers et un cours d’initiation à la langue française. Sans oublier quelques coups de peinture sur la fresque de Javier, un artiste de Tijuana qui a partagé deux semaines la même maison que nous. 

Le voisin Puebla

Il suffit de 90 minutes de bus pour rejoindre la ville de Puebla, située dans l’Etat du même nom. Se balader et flâner dans son centre-ville est un émerveillement de tous les instants pour les férus d’histoire et d’architecture. Du zocalo, on distingue immédiatement l’importante bâtisse de la cathédrale de Nuestra Senora de la Immaculada Concepcion et sa façade de style Renaissance. De là, on rejoint rapidement à pied la chapelle du Rosaire érigée sur le Temple Santo Domingo (1650-1690), avant de bifurquer sur l’étonnante bibliothèque Palafoxiana et ses 43’000 volumes datant du 15ème au 20 siècle. 

Pour la petite anecdote, surprenante pour le 17ème siècle, l’évêque Juan de Palafox y Mendoza fit don de ses 5’000 volumes aux écoles de San Pedro et San Juan à la seule condition que ceux-ci soient accessibles à toute personne sachant lire. 

Une toute autre ambiance à Xananetla où il est possible d’admirer quelques septante-cinq fresques aux éléments culturels locaux. Longtemps considéré comme dangereux, ce quartier est devenu à présent touristique grâce au Colectivo Tomate, un groupe d’artistes spécialisés dans le Street Art.  

Une église sur une pyramide 

Cholula se situe au pied du volcan Popocatepetl (Découvrir la légende) et signifie « Lieu où l’eau tombe ». A une petite dizaine de kilomètres à l’ouest de Puebla, cette petite citée est réputée pour son église bâtie au sommet d’une pyramide. 

Construite à l’origine par les Olmèques, probablement au 2ème siècle après J.-C., la pyramide a été par la suite habitée et modifiée par les Toltèques et les Aztèques qui s’en servaient comme lieu de rituel religieux et de sacrifice humain. De nos jours, la pyramide a quasiment disparu sous une petite colline verdoyante, au sommet de laquelle trône l’église de Nuestra Señora de los Remedios.

Tepozlan, on ovni mexicain 

Tepozlan est une citée au cœur des montagnes où une multitude de tribus, du hippie au motard en passant par le touriste mexicain lambda descendu en famille de la capitale passer son Domingo, se mélangent le long des rues jonchées de stands de colliers, de t-shirts et de cocktails à base de bière et de Tequila. 

Si la petite ville est connue pour ses soins énergétiques et autres techniques de méditation, on n’a cependant beaucoup de mal à imaginer comment y arriver au milieu d’un cortège constant de pots d’échappement et de touristes éméchés. Ma fois, la quête de l’équilibre se trouve là où elle peut. 

La principale attraction consiste à grimper la colline jusqu’à El Tepozteco, une pyramide mystérieuse aux légendes ufologiques. Il est intéressant de s’attarder sur Internet afin d’en connaître davantage ou, encore mieux, de louer une chambre sur place quelques nuitées. En excursion avec Milen et un de ses couples d’amis pour la journée, nous quittons Tepozlan avec quelques points d’interrogation dans la tête. 

Sur la route, de Mexico City au climat tropical des Etats du sud, sont enfouis bien des trésors cachés à découvrir.